D’autres systèmes de protections sont installés sur les lignes et sur d’autres ouvrages : jeux de barres, transformateurs…
DIF B – GEC Alsthom – 1990 – Largeur : 80 cm.
Protection différentielle de barres.
Dans le cadre du plan THT 1983, (évolution du plan 1975), EDF décide d’équiper les jeux de barre des postes à 400 kV d’une protection spécifique* : la protection différentielle de barres. Comme il n’y a pas de fabricant français, il est installé, dans un premier temps, la RADSS d’ASEA puis l’INX 5 de BBC. GEC Alsthom développe la DIF B, qui est installée à partir de 1988.
Le principe de cette protection est simple (la réalisation est par contre assez complexe) : elle fait la somme, des courants entrants et sortants d’un jeu de barre, si cette somme n’est significativement pas nulle c’est qu’il y a un court-circuit. Elle provoque alors le déclenchement de tous les départs de la barre concernée. Temps de fonctionnement très rapide : 10 à 15 ms.
* IL y avait auparavant d’autres systèmes de protections : comme la protection par les équipements des postes encadrants, la directionnelle de barres… mais moins performants et moins sûrs.
DIF L – Areva – 1990 – 19″.
Différentielle de ligne.
Installée dans le cadre du plan THT 1986, essentiellement sur les lignes 400 kV à deux circuits et celles à trois extrémités.
Compare le courant des extrémités de la ligne, phase par phase. Nécessite 4 voies de transmission dans chaque sens : faisceaux hertziens (maintenant abandonné) ou, beaucoup mieux : fibres optiques.
Fonctionnement très rapide : une quinzaine de ms.
LFCB 103 – GEC Alsthom – 1988 – 19″.
Différentielle de ligne à comparaison de courants, phase par phase. Nécessite une voie de transmission, à fibre optique, dans chaque sens.
7 SD 5101 – Siemens – Début des années 1990 – 19″.
Différentielle de courant numérique.
Installée sur des câbles 225 kV et HT et sur des lignes 400 kV et 225 kV « proches ».
Utilisable sur les lignes à trois extrémités.
Transmission par fibre optique point à point.
P 10 + YTG – GEC et RAPC – ICE – 1985 – 19″.
Protection à comparaison de phase (PCP), électronique*.
Temps de fonctionnement typique : 20 ms.
Compare le sens des courants entre les deux extrémités de la ligne :
– en l’absence de court-circuit, le courant circule dans le même sens (il est en phase).
– en présence d’un court-circuit, il se dirige, à chaque extrémité, vers le défaut (il est donc fortement déphasé).
Utilise une seule voie de transmission, avec comme support deux phases de la ligne.
Pour répondre aux besoins d’EDF, il a fallu lui adjoindre l’YTG : sélecteur de phase, de technologie électromécanique, et un relayage ICE le RAPC.
Installée, avec une protection de distance en secours, sur les lignes du réseau 225 kV « proche » et aussi, en principe, dans le cadre du plan THT 86 en 400 kV. Elle a été abandonnée durant les années 1990 ; sa maintenance s’avérant trop contraignante.
*Expérimentée, (comme d’autres protections) sur la ligne 225 kV Ruéyres – St Chély. Ligne de France ayant, de très loin, le plus grand nombre de défauts, et ce jusqu’à la fin des années 1990 ou, la cause en étant enfin bien identifiée (déjection d’oiseaux au moment de l’envol), il y a été remédié.
DTC 4 – ICE – 1963 – 66 cm.
Protection différentielle de câbles munis d’intervalle de décharges.
Les gaines, en plomb, des câbles sont mises à la terre : directement à une des extrémités ; avec des intervalles de décharges* en série à l’autre. Les mises à la terre sont réalisées à travers des transformateurs de courant type tore. La somme des courants alimente un relais à maximum d’intensité.
* Cette disposition permet d’éviter la circulation d’un courant permanent dans les gaines de plomb. les intervalles de décharge sont aussi appelés parafoudres, car ils sont également utilisés contre les surtensions.
PBC 1 – ICE – 1979 – 66 cm.
Protection des batteries de condensateurs
Installées en HT (63 et 90 kV).
Cet équipement gère la batterie, constituée de deux ½ batteries en parallèle, par rapport à toutes les anomalies :
– maximum d’intensité, pour les courts-circuits.
– absence de tension ;
– maximum de tension ;
– déséquilibre, afin de détecte le claquage de condensateurs élémentaires.
Buchholz – Transformateur de puissance – Largeur du Tr : 6 m.
Transformateur de puissance 225/63 kV de 170 MVA.
Le relais Buchholz équipe tous les transformateurs de puissance dans l’huile. Installé sur la canalisation qui relie le transformateur à son réservoir d’expansion, il détecte un dégagement de gaz (alarme) et un fort mouvement d’huile (déclenchement).
PTR 11 – ICE – 1976 – 66 cm.
Protection de Transformateur THT/HT :
– masse cuve : courant dans la mise à la terre de la cuve ;
– Buchholz * transformateur principal ;
– neutre TSA : courant dans la mise à la terre du neutre du transformateur d’alimentation 220/380 V des auxiliaires ;
– Buchholz TSA ;
– défaut régleur en charge ;
– passage prise régleur trop long ;
– arrêt pompes de circulation d’huile ;
– défaut réfrigération ;
– alarme température ;
– détection incendie.
PBPN 11 – ICE – 1972 – 66 cm.
Protection de Bobine de Point Neutre :
– maximum d’intensité neutre ;
– courant mise à la terre de cuve ;
– Buchholz.
PTP 3000 – Schlumberger – Fin des années 1980 – 19″.
Protection de Tranche Primaire.
Installée sur les transformateurs THT/HT, à partir de 1983, de 1986 sur les autotransformateurs THT.
Regroupe les protections contre les défauts du transformateur principal, mais aussi :
– de la bobine ou du transformateur de point neutre ;
– du transformateur d’alimentation 220/380 V des auxiliaires ;
– la protection à maximum d’intensité alimentée par les Bushings ;
– la détection de courant de neutre HT.
Deux versions : 3000 à bornier, 3900 à laisses et connecteurs pour les fileries Daphné.
PDLC 10 – ICE – Plan 1983 – 19″.
Protection Différentielle de Courant de Liaisons Courtes.
Installée, dans le cadre du plan 1983, sur les liaisons : 225 kV des autotransformateurs, HT des transformateurs THT/HT et des câbles 225 kV et HT de sorties de postes aérosouterraines.
Compare les courants entrants et sortants sur chaque phase.
PAP 2 – ICE – Début des années 1980 – 19″.
Succède à la PCAP électromécanique.
Protection dite « d’antenne passive ».
Est installé à une extrémité qui apporte du courant à un court-circuit, mais insuffisant pour faire fonctionner les protections de distances.
Détecte le défaut par la baisse de tension (et éventuellement le courant résiduel) qu’il provoque.
Utilisées notamment sur les départs lignes des postes en piquages*. Mais aussi sur des postes en antenne.
* Postes raccordé en dérivation sur une ligne ; la ligne est dans ce cas à 3 extrémités.
T.PFR1 – ICE – Années 2000 – 19″.
Protection de détection des surtensions générées par des Ferro résonnances*.
Ces protections étant à l’origine de déclenchements intenpestifs, le déclenchement a été le plus souvent, mis hors service.
*Ces dernières se produisent, par exemple, dans le cas de transformateurs en piquage sur une ligne.
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DIF L – Areva – 1990
L’image de chaque courant module en fréquence un signal 1 800 Hz dont le spectre final sera limité à une bande de fréquence 300/3400 Hz compatible avec les performances des voies de télécommunication.
Une voie de télécommunications ayant un temps de transmission non nul (codage, transport sur un support physique (fibres optiques) ou hertzien, il faut stocker par pas de 0,2 ms et pour une durée maximum de 4 ms la valeur du courant local qui va être comparée à la valeur instantanée du courant reçu, d’où la limitation à 4 ms du temps de transmission entre deux sites.
A la fin des années 80, un intempestif dans un poste déclenchant un ouvrage 400 kV va donner lieu à une recherche associant le CE et les TCM du Département du CERT de plusieurs mois sur l’origine du disfonctionnement. Heureusement un END (Enregistreur Numérique de Défauts) a mémorisé l’image des courants démodulés par la Difl, l’image représente une onde 50 Hz modulée en amplitude par une onde 100Hz. L’équipe mettra en évidence qu’un défaut distant a perturbé la voie de télécommunications supportée par un EMAC (équipement multivoies analogique utilisant la modulation BLU) en saturant un transfo HF de celui-ci. Cette conclusion mettra fin au déploiement des EMAC et des câbles Thym C comme support pour les signaux des Difl et déclenchera l’accélération de la mise en place des liaisons FH.